Vous vous êtes déjà affalé dans le canapé et dégommé une tablette de chocolat après une journée stressante ?

C’est ce qu’on appelle l’alimentation doudou ou la nourriture émotionnelle. Cela nous touche tous à différents niveaux et intensités.

Maintenant, est-ce que vous savez vraiment pourquoi vous vous comportez comme ça et vous mangez vos émotions ?

Voyons ensemble les 5 grandes causes méconnues qui vous poussent à manger vos émotions :

1. Les comportements alimentaires appris

Vous avez appris à manger pour compenser les émotions inconfortables que vous ressentez, pour vous réconforter, pour décompresser suite à une journée bien remplie… 

Vous avez appris à manger pour des raisons autres que la faim naturelle. 

Par exemple, vos parents ou figures d’autorité vous ont sûrement dit quand vous étiez enfant : “Mange et ça ira mieux”, vous offrir une glace si vous avez été sage, ou vous dire que vous avez le droit à un dessert si vous avez ramené des bonnes notes à l’école. 

Vous avez fini par intégré ces comportements dans votre vie adulte. 

Vous avez appris à rechercher du réconfort via l’alimentation : quand vous êtes triste, vous avez pris l’habitude de prendre des gâteaux ou une glace pour aller mieux. Il vous arrive de vous dire : « Je m’offre cette pâtisserie dès que j’ai réussi à faire mes 10 000 pas ».

Certaines pratiques familiales ont pu brouiller vos signaux. Forcer à finir le repas, ne pas donner de dessert tant que l’assiette n’est pas terminée, interdire certains aliments…

La solution ? Retrouver votre relation naturelle à la nourriture, à l’alimentation. Vous êtes né en faisant confiance à votre corps, en étant en contact avec vos sentiments et vous-même.

2. Ne jamais avoir appris la gestion émotionnelle

Si vous n’avez jamais appris à gérer vos émotions, c’est normal que vous utilisiez la nourriture comme soupape de décompression. 

C’est un plaisir à portée de main dans notre société : on est entourés de tentations partout et cela nous procure une décharge de dopamine immédiate.

Mais cela ne règle pas le problème de fond.

La vérité, c’est qu’on n’a pas appris à éprouver des émotions désagréables, inconfortables, que ce soit à l’école ou via notre éducation. À la place, on nous a appris à favoriser le plaisir immédiat plutôt que d’apprendre à traverser l’inconfort.

L’alimentation devient alors un système de temporisation. Manger permet de se réconforter. Avec un aliment doudou par exemple, on fuit la véritable confrontation avec nos sentiments et nos émotions.

Des aliments riches en sucres raffinés et en graisses saturées sont réconfortants parce que les signaux qu’ils envoient aux neurotransmetteurs activent de la dopamine. Ils sécrètent un shoot de plaisir dans votre cerveau qui calme et apaise instantanément vos ressentis.

La solution ? Faites honneur à vos sentiments, ne les enterrez pas sous la nourriture. Accueillez-les et voyez le message qu’il y a derrière.

3. Une mauvaise estime de soi

Quand on a une mauvaise estime de soi, qu’on a une vision de soi limitée, qu’on est parfois déprimé ou qu’on ressent un mal-être… On est dans une insécurité intérieure qui peut nous pousser à rechercher ce shot de dopamine via des aliments qui nous réconfortent.

On va alors chercher à se remplir parce qu’on se sent vide, pas à la hauteur.

Vous avez le droit de manger pour étouffer vos affects, mais les fuir ne vous fera pas avoir une meilleure estime de vous-même.

Manger par ennui impacte de façon négative votre estime. Alors qu’en mettant en place une nouvelle activité satisfaisante, vous retrouverez confiance et bien-être.

La solution ? Diversifier vos modes de plaisir est essentiel pour ne pas que la nourriture en soit la seule source de plaisir, et ne transforme vos habitudes de consommation en trouble alimentaire compulsif.

4. Le stress et la charge émotionnelle

Vivre des moments difficiles ou douloureux, s’inquiéter pour un proche qui est malade, être préoccupé suite à une dispute ou avoir des difficultés affectives… 

Toutes ces situations de vie peuvent vous mettre dans un état de stress continu, voire de troubles anxieux. Vous vous mettez à sécréter des hormones du stress, donc le cortisol qui va provoquer la faim et vous pousser à manger.

Quand on est en stress chronique (et souvent on ne s’en rend pas compte), on a un taux élevé de cortisol qui va perturber le fonctionnement d’une glande dans votre cerveau, l’hypothalamus, qui gère votre métabolisme. 

Le cortisol va dire à l’hypothalamus d’élever la sensation de faim. Vous allez donc vous mettre à consommer des aliments riches en sucre et en graisse, qui vont créer un tel shot de plaisir qu’ils vont activer le circuit de la récompense dans votre cerveau (cette fameuse dopamine).

Pour beaucoup, les aliments représentent un moyen de calmer le stress et d’apporter du réconfort.

La solution : pratiquer la marche, passer du temps en plein-air, écouter de la musique sont de bons outils anti-stress.

5. Le poids des croyances

Les croyances collectives liées à un pays, une culture, une éducation, peuvent faire qu’on considère la nourriture comme un doudou émotionnel. 

Dans le monde occidental, on connaît tous la scène de cinéma de la femme qui mange de la crème glacée après un chagrin d’amour. 

Au travers de la culture cinématographique et les médias, ce type d’images est devenu un standard dans l’imaginaire collectif. Tout le monde connait ce cliché. 

Implicitement, c’est rendre ce comportement normal, et celui induit à notre inconscient que manger est la seule solution pour faire face à ses émotions quand on vit une expérience douloureuse.

La solution ? Déconstruire les croyances dans lesquelles vous avez grandi. Tout seul c’est difficile – mais pas impossible. Je vous conseille de vous faire accompagner par un professionnel de l’accompagnement !